Les plantes échangent des gaz avec l’air. Principalement, elles absorbent du gaz carbonique et rejettent de l’oxygène et de l’eau. Mais vous n’aurez pas la possibilité de modifier la qualité ou la quantité d’air de votre jardin.
C’est tout ? Fin de l’article ? Pas vraiment…
Le vent
Sur une terrasse, le vent peut être plus fort que dans un jardin, et certaines plantes peuvent y être fort sensibles. Chez nous, il y a, par exemple, des asperges.
Nous avons aussi des plantes sensibles au gel, que nous rentrons en hiver, notamment une verveine et un papyrus. À l’intérieur, elles filent (c’est-à-dire qu’elles font de longues tiges pour tenter de trouver la lumière, plus rare en intérieur, surtout en hiver). Le problème est que ces tiges sont fragiles.
Solutions
L’asperge, nous la tuteurons.
La verveine, nous la coupons à ras, et nous coupons aussi les grandes tiges du papyrus : une fois à l’extérieur, non seulement les nouvelles tiges ne fileront plus mais, en poussant, elles seront exposées au vent et seront plus résistantes.
Autre possibilité, mais qui n’est pas toujours simple à mettre en œuvre selon le lieu : protéger du vent. Pour cela, des canisses sont plus efficaces qu’une paroi car elles « cassent » le vent au lieu de le dévier. Il existe même des canisses en plastique transparent si vous désirez qu’elles ne fassent pas d’ombre. Certains filets dits « brise-vent » existent aussi.
Et vous pouvez bien sûr combiner ces différentes solutions.
Transports aériens
Il y a bien sûr certains pollens et graines qui sont transportés par le vent, mais je pense ici plutôt aux animaux.
Les oiseaux peuvent être très gênants quand ils viennent manger des plantes ou des fruits. Ne plus avoir un seul brocoli ou plus une seule groseille, ce n’est pas agréable. Une solution est de mettre des filets ou grillages mais attention à ne pas en mettre à mailles trop fines : ça empêcherait les insectes de venir visiter les fleurs.
Effet secondaire : en cas d’infestation par des insectes ravageurs, ça empêcherait les oiseaux de venir s’en nourrir. C’est pour ça que nous avons notre « bac à chenilles », contenant un mélange de plantes sacrifiables et où nous déplaçons si nécessaire des chenilles trop nombreuses. Ce sont principalement des piérides qui pondent chez nous ; leurs chenilles apprécient beaucoup les brassicacées (choux, cima di rapa, moutardes, etc.) La roquette fonctionne donc très bien, mais aussi la capucine (bien qu’elle ne soit pas une brassicacée).