Haricot Princesse

Une terrasse-jardin à Bruxelles

Manger et cuisiner végane en camping

en sac à dos, sous tente et en transports en commun

27 mai 2018 —

Voici les solutions que nous avons mises en place pour manger au mieux (et parfois même très bien 😊) dans des conditions un peu moins évidentes qu’à la maison.

Tout d’abord, comme indiqué dans le sous-titre, notre mode de vacances c’est sous tente, avec sac à dos et en transports en commun (sauf l’avion). Nous ne sommes pas des trekkers et, bien que certaines de ces astuces pourraient servir aux trekkers véganes (ou non), elles sont surtout adaptées aux backpackers. Par contre, nous pensons qu’elles fonctionnent aussi très bien si vous logez en auberge (ou autre endroit où il y a moyen de faire sa popotte).

Les campings que nous choisissons sont souvent à proximité de transports en commun et de villages ou petites villes. Mais il nous arrive d’aller dans des coins plus reculés. La distance maximale que nous acceptons de notre camping à un arrêt de transports en commun et à un commerce alimentaire, c’est 3 km. Nous restons sur place entre 3 à 5 nuits.

Autre précision : on essaye de ne jamais dépasser les 14 kilos par sac à dos (hors provisions achetées en chemin ou pic-nic pour le trajet). Par contre, on veut pouvoir réellement cuisiner. Si nos sacs excèdent ce poids quand on les prépare, ce n’est pas dans la cuisine qu’on ira rogner. L’ensemble de la cuisine (ustensiles et miam) pèse bien entre 2 et 3 kilos.

Présentation de notre cuisine de camping

Notre « cuisine » en vrac
Cuisine détail
Sauces, huile, échalotes, bouillons, ail, thym, romarin, piments, et le sel-poivre-curry
Cuisine (détail)
Algues, champignons, levure maltée, mélange à bruschetta déshydraté, lentilles corail, thé…

Les ustensiles

  • 2 petites casseroles (elles servent à cuisiner mais aussi à ranger une partie de la cuisine)
  • 1 petit réchaud avec 1 petite bonbonne de gaz
  • 2 assiettes repliables (repliées, elles peuvent servir de planches à couper)
  • 2 gobelets repliables
  • 2 bols repliables
  • 2 fourchettes, 2 couteaux, 2 cuillères
  • 1 petit couteau de cuisine
  • 2 boites hermétiques, qui servent de rangement pour le matos de cuisine mais aussi de contenants pour mettre un éventuel pic-nic.

Le miam

La liste peut sembler longue, mais on essaye de faire le moins lourd possible (il n’y aura pas de conserves par exemple, on préfère le déshydraté 🙂).

Nous avions déjà adopté ce principe avant mais nous avons sensiblement étoffé le contenu depuis que nous sommes véganes, notamment pour pouvoir faire un repas improvisé si nécessaire.

  • 10 cl d’huile
  • 50 g de sucre
  • 200 g de céréales – nous prenons en général de la semoule de blé parce que ça se cuit facilement
  • 100 g de lentilles corail – ce sont celles qui cuisent le plus rapidement, rationnement du gaz oblige
  • café soluble
  • quelques sachets de thé + verveine séchée + menthe séchée
  • sauces et condiments en petits sachets (ketchup, moutarde, sauce soja, sauce HP, vinaigre…) : on les collectionne durant l’année ou on les chipe pendant notre séjour
  • mélange d’algues où on ajoute des graines de sésame et de l’ail en poudre
  • mélange de champignons déshydratés (tout comme les algues, ça ne pèse rien et c’est sympa à avoir sous la main)
  • levure maltée (parce que la levure maltée, c’est la vie !)
  • 2 à 3 échalotes
  • 4 à 5 gousses d’ail
  • 1 mini salière poivrière avec un troisième compartiment (on y met du curry)
  • 3 à 4 piments séchés
  • 1 branche de romarin
  • 1 branche de thym
  • 2 sachets individuels de soupe miso en poudre
  • 2 cubes de bouillon de légumes.

Misez sur les atouts qu’offre l’endroit

Comme mentionné plus haut, on reste en général 3 à 5 nuits dans un même endroit. Et on n’a pas de critères stricts en termes de ce qu’il doit y avoir sur place. Nos règles de choix de campings : ne doivent être pas trop grands (on évite les gros machins style camps de vacances) avec si possible un endroit réservé aux tentes. Et doit se situer à maximum 3 kilomètres d’un transport en commun et d’un commerce (ce peut être le commerce d’une pompe à essence).

On a donc déjà eu beaucoup de situations différentes et on se rend compte que le mieux est de miser sur les points forts en essayant de ne pas trop se focaliser sur le moins top. On voyage généralement dans le Nord de l’Europe (je ne supporte pas la chaleur) et, dans les campings du Nord, il n’est pas rare qu’il y ait une cuisine à disposition (’fin c’est parfois indiqué « avec cuisine » et, dans les faits, il y a une bouilloire et un grille-pain).

Et, en général, il y a toujours bien l’un ou l’autre légume, des boites de légumineuses et des céréales à trouver à proximité.

Exemples de situations déjà vécues

Dans les villes

Ben, là, on en profite pour acheter ce qui n’est pas disponible dans des coins plus reculés. On en profite par exemple pour acheter du faux-mage et des burgers pour faire des hamburgers. Les villes, c’est la fête niveau bouffe.

Quasi rien sur place

On prévoit une excursion au premier jour et on en profite pour faire nos courses pour le restant du séjour, comme ça on est tranquille.

Une vraie cuisine sur place

Là, on se permet de cuire des trucs qui prennent du temps. Par exemple, des pommes de terre, ou des lentilles autre que corail.

La cueillette

On profite aussi de nos randonnées pour cueillir des bonnes choses à miam. Il n’est pas rare qu’on tombe sur des petits fruits (framboises, groseilles, myrtilles…) ou des aromatiques (menthe, ail des ours, reine des près…). Bien que nous ne connaissions pas grand-chose en plantes sauvages, c’est toujours sympa d’agrémenter ses plats avec ses propres trouvailles.

Peu de légumes disponibles

C’est notre exemple d’endroit le plus compliqué, et c’est pour ce genre de cas qu’on prévoit nos trucs-au-cas-où. Et on n’hésite pas à puiser dans nos réserves : on rachètera ce qu’il faut quand on en aura l’occasion.

On s’est donc retrouvé dans un camping au Nord de l’Irlande (très belle région), avec comme seul commerce la supérette de la pompe à essence, à près de deux kilomètres du camping. Comme seuls légumes frais : 3 tomates, 4 carottes, 1 sachet de julienne et des pommes de terre (sacs de 5 kilos, Irlande oblige). Comme légumineuses : uniquement des beans à la sauce tomate en boite.

On a acheté la julienne et des beans, quelques fruits, du pain, des noix et des barres de céréales. Et on a finalement mangé une soupe julienne avec du pain et un tartare d’algues et orties (cueillies sur place) au soir. Des beans sur des toasts pour le petit dej’, et une salade de semoule de blé avec le restant de julienne en promenade.

Vu qu’il y avait aussi un pub sympa pas loin, on y a mangé une soupe l’un de nos midis, et un repas complet l’un des soirs (ils proposaient un curry végétalien, comme dans beaucoup de pubs des iles britanniques).

Exemples en images de repas de camping

Chili sin carne et riz
Chili sin carne et riz

Contexte : on était dans un petit village un peu touristique et il y avait 2 supérettes avec une offre végane, pas très large mais présente. Pas de cuisine au camping. Vu qu’il y avait une boite de chili sin carne, on l’a prise et agrémentée de carottes fraiches, d’ognons et d’une boite de maïs. Accompagnée d’un sachet de riz déjà cuit. Repas facile à faire et qui ne cuit pas longtemps.

Toast de tartare d’algues et d’orties, et nouilles aux fèves, courgettes et champignons réhydratés.

Contexte : il n’y avait pas grand-chose à proximité du camping. Par contre, les propriétaires du camping mettaient des légumes de leur potager en vente à prix libre tous les jours. Et il y avait une vraie cuisine sur place. Et des trucs à cueillir : ail des ours, reine des prés (pour une tisane chaude ou froide), groseilles…

Tartare algues orties
Mélanger des algues, des orties ciselées et un peu d’ognon avec de l’huile et un peu d’eau.
Toasts au tartare
Nouilles aux fèves, courgette et champignons


Soupe miso améliorée
Soupe miso

Contexte : c’était en fin de séjour, on pouvait donc puiser sans souci dans nos réserves. Après le montage de la tente, on voulait faire une petite pause et on a en a profité pour se faire une soupe miso rapide, améliorée avec des champignons, des échalotes et des algues.

Nous espérons que ces astuces vous aideront, n’hésitez pas à nous donner les vôtres en commentaire.

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