Haricot Princesse

Une terrasse-jardin à Bruxelles

La terre

Les quatre éléments indispensables [1/4]

25 juin 2017 —

Résumé. Ajoutez environ un dixième de sable dans du terreau. Attention au poids. Vérifiez les demandes spécifiques de certaines plantes. Enjoy!

Rien de métaphysique là-dedans, mais il faut bien les quatre éléments de la philosophie antique pour faire pousser des plantes :

Premier épisode : la terre.

La terre apporte essentiellement nutriments, support, réserve d’eau et aération [1].

Mais obtenir une bonne terre n’est pas compliqué.

 Les bases

 Nutriments

À part le carbone (qui vient du CO2 de l’air) et l’hydrogène (qui vient de la molécule d’eau), tous les éléments chimiques nécessaires à une plante (principalement azote, phosphore et potassium, mais aussi calcium, fer, zinc, magnésium, etc.) viennent de la terre [2]. Mais, au fil du temps, cette terre s’épuise.

Dans un milieu naturel, tel une forêt, ces éléments sont recyclés à partir des « déchets » : feuilles et bois morts, cadavres et déjections des animaux, etc. En bac, il faudra compenser autrement.

 Réserve d’eau et aération

Une terre compacte retient mal l’eau et empêche les racines de « respirer ». C’est ce qui arrive si on utilise uniquement du terreau mais il y a un moyen simple de corriger cela (voir plus bas, dans Conseils).

La présence d’une faune (vers de terre, cloportes, mille-pattes, insectes…) aide aussi à décompacter la terre.

 Support

Vous vous doutez bien que, sans terre, une plante se vautre lamentablement. Et une plante trop grande dans un pot trop petit peut être renversée par le vent.

 Conseils

Si vous débutez, évitez les recommandations qu’on peut voir sur le Net et qui proposent des recettes pour une terre optimale. Commencez tranquillou pour découvrir les plaisirs du jardinage sans se prendre la tête (mais n’oubliez pas le sable !)

 Quelle terre

Il semblerait que la terre de jardin convienne très bien (avec ou sans apport de terreau). Mais il est difficile de s’en procurer et il est indispensable de s’assurer qu’elle n’est pas polluée.

Le terreau, par contre, se trouve facilement. Attention cependant, ne faites pas comme nous où, au début, nous avions mis le terreau pur. Au fil du temps, il se colmate et, en plus, rend la terre difficile à travailler. S’il y a bien un conseil à retenir, c’est d’ajouter environ 10 % de sable. Facile et pas cher !

De temps en temps, nous ajoutons du compost : un peu plus dans les bacs ayant contenu des annuelles (notamment au potager), un peu moins pour les plantes vivaces (qui ont des réserves). Pareil si vous utilisez des engrais.

J’ai entendu dire que certaines personnes ajoutent également de l’argile à leur terreau. Nous allons peut-être un jour essayer ça mais, si vous l’avez testé, n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires.

 Taille du pot

Un petit pot limitera la croissance de la plante. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, notamment si on manque de place ou si on veut limiter le poids. C’est d’ailleurs le même principe utilisé pour la bonsaïsation.

Petit pot versus « grand » pot
Deux plants d’une même variété de tomate. Celle qui avait un petit pot a moins poussé que l’autre.

Le poids est également important : un pot trop léger peut être renversé par le vent (ajoutez éventuellement des pierres dans le fond) mais un bac trop lourd peut nuire à la structure du balcon ou de la terrasse. En pratique, nous évitons d’avoir des bacs plus lourds qu’une personne, ce qui est pas mal aussi quand on veut les déplacer.

Sachant qu’un litre de terreau mouillé fait environ un kilo et qu’il faut ajouter le poids du pot, faites vos calculs.

 Besoins spécifiques

En gros, tout pousse sur tout sol. Mais ça, c’est en gros. En pratique, il y a des exceptions.

Certaines plantes ne poussent que sur sol acide, notamment les bruyères et azalées, et c’est pour ça qu’on vend ce qu’on appelle très opportunément de la « terre de bruyère ». Mais si vous arrosez avec une eau de distribution riche en calcaire, évitez ce genre de plantes si vous ne voulez pas les voir mourir 😭.

Pour les asperges, on conseille souvent d’avoir un sol sablonneux. D’autres, par contre, disent arriver à les faire pousser dans un sol « normal ». J’ai juste ajouté un peu plus de sable que d’ordinaire au terreau. Comme nous venons de les installer au printemps, nous n’avons pas le recul nécessaire mais nous vous tiendrons au courant.

Les débuts de nos asperges
Début mai 2017

Quelques autres plantes ayant besoins spécifiques : les plantes carnivores (sol pauvre en azote, notamment la tourbe), les plantes de rocaille (sol relativement pauvre et caillouteux), etc.

Donc, avant achat ou récupération d’une plante, vérifiez ses besoins. Si vous voyez que vous n’arriverez pas à lui apporter ce qu’il faut, il vaut mieux renoncer. C’est plus sympa, surtout au début, d’avoir des résultats. La réussite vous poussera peut-être ensuite à tenter des choses plus risquées 😉.

Notre rocaille
Juin 2013

[1Bien sûr, il y a toujours des exceptions : naturellement, des plantes aquatiques flottantes s’en passent et, artificiellement, il est possible de faire de l’hydroponie, où les plantes sont nourries par une eau riche en nutriments, mais avec un support pour les racines, par exemple des billes.

[2Oui, je sais, je simplifie : il existe des systèmes de fixation de l’azote de l’air.

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.